Génèse du clip animé
Au début je voulais créer un clip animé en stop-motion et en couleurs. J’ai donc fabriqué un décor organique qui représentait un espace habitée par des créatures jouant de la musique. L’idée était de raconter l’histoire d’un homme hanté par une musique qui résonne au fond de lui, et qui lui fait perdre la tête au fil de la chanson. Et puis, les shooting de la maquette en stop-motion était laborieux et le rouge, couleur qui était utilisé partout, rendait les images beaucoup trop saturés. Faute de bon matériel et de moyens, j’ai donc abandonné cette idée.
Plus tard, j’ai commencé à faire un grand dessin au stylo bille noir représentant un décor viscéral. C’est à ce moment là que l’idée m’est venu de faire en sorte que l’on puisse littéralement rentrer dans le dessin. Tout est alors devenu logique, j’ai donc commencé à dessiner le storyboard en reprenant le concept initial : Mettre en scène un personnage agité. La caméra se faufile à l’intérieur de ce dernier par l’oreille, et dévoile au fur et à mesure du clip une série de monstruosités s’agitant en rythme avec la musique. Et pour le grand final, le réveil de la bête qui sommeil en lui.
Une technique originale
J’ai ensuite pu réaliser le clip animé en testant une nouvelle technique assez originale. J’ai d’abord dessiné les éléments du décor et des différentes marionnettes, puis je les numérise et les détoure à l’ordinateur. Un logiciel me permet ensuite d’assembler les éléments dans un espace en 3D et de les animer comme je le souhaite. Cette technique a vraiment été révélatrice pour moi puisqu’elle m’a véritablement permis de concrétiser ce projet que j’étais sur le point d’abandonner, mais je l’ai également utilisé par la suite au service de mon court-métrage Dead Wood.
Visionnez le clip ici :